Focus sur l’AXE 3 VIVRE ENSEMBLE du Programme PS 2014
LUTTER CONTRE LA PAUVRETÉ ET L’EXCLUSION
Plus d’un quart des Bruxellois vivent avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Un quart des bébés bruxellois naissent dans un ménage sans revenu du travail. Près de 40 % des enfants bruxellois vivent dans la pauvreté.
Revaloriser la pratique d’une médecine sociale
La médecine sociale joue un rôle essentiel dans l’accès aux soins des personnes précarisées.
Le PS propose :
- d’encourager la création de maisons médicales sociales en renforçant leur financement et y intégrer des dentistes (en plus des médecins, kinésithérapeutes et infirmier(e)s qui y exercent déjà actuellement) afin de renforcer l’accès des personnes précarisées aux
soins dentaires - de sensibiliser les médecins en formation à la pratique d’une médecine sociale de proximité via des stages en maisons médicales, en centres PMS ou au sein des CPAS
Améliorer l’accueil des personnes sans abri
Un accueil spécifique dédié aux familles pour que les enfants puissent bénéficier d’une prise en charge adéquate.
Le PS propose :
- d’augmenter le nombre de places dans les structures d’accueil et renforcer les équipes de suivi psycho-médico-social en place
- de reconnaitre le statut de postes d’hébergement
- de prévoir des places d’hébergement d’urgence de qualité et en suffisance par rapport aux besoins répertoriés par la régulation. Une aile “spécifique” est indispensable pour l’hébergement de parents avec enfants
- de renforcer l’encadrement dans les maisons d’accueil pour les enfants et de favoriser l’accès en crèche pour ces enfants
- de déployer, dans le plan de gestion hivernale, des sas de mise à l’abri complémentaires, en ce compris les services psycho-médico-sociaux qui les soutiennent
- de développer des structures d’accueil alternatives du type “habitat solidaire”
Développer l’aide alimentaire
Les invendus alimentaires doivent être mis à disposition des banques alimentaires, des épiceries sociales et des restaurants sociaux.
En 2012, plus de 32.000 personnes en Région Bruxelloise faisaient appel à l’aide alimentaire.
Le PS propose :
- de favoriser la création de coopératives du POB permettant aux plus démunis d’acquérir solidairement des biens à prix réduits
- de veiller au maintien des épiceries sociales et des restaurants sociaux
- de soutenir les initiatives issues du milieu associatif travaillant en concertation avec les services sociaux des communes et des CPAS pour un accompagnement social de qualité
- d’améliorer l’accès à une alimentation saine et de qualité et de soutenir le développement d’initiatives dans les domaines de lutte contre le gaspillage (création de potagers, etc.)
Prévenir le surendettement et accompagner les personnes surendettées par la médiation de dettes
Permettre aux personnes endettées de sortir de la spirale du surendettement.
Le PS propose :
- de soutenir le développement de campagnes de sensibilisation auprès des publics, et des jeunes en particulier avec des outils innovants en milieu scolaire ou associatif
- de favoriser la guidance budgétaire
- d’informer le public sur les services de médiations de dettes comme une mesure préventive sur l’endettement et pas seulement comme le dernier recours
- de soutenir les services de première ligne souvent déployés en partenariat avec les CPAS
- de soutenir les services de médiation de dettes et augmenter l’offre de services de médiation de dettes
- de développer la médiation conventionnelle comme alternative à la médiation judiciaire
Soutenir les familles monoparentales
Nous devons prendre en compte de manière systématique la problématique de la monoparentalité lors de l’élaboration de l’ensemble des politiques sociales.
Le PS propose :
- de mettre en place des dispositifs permettant de lutter contre l’isolement des mères des familles monoparentales : crèches parentales, projets coopératifs entre femmes, etc.
- de faciliter l’accès à la justice pour que les femmes puissent obtenir le paiement effectif des contributions alimentaires dues par les pères
- de leur garantir un accès à des logements salubres et adaptés via les politiques de création de logement sociaux et / ou les agences immobilières sociales
- de tenir compte des situations particulières en matière de disponibilité sur le marché de l’emploi de parents des familles monoparentales et éviter de les exposer à des sanctions administratives
Lutte contre les violences intrafamiliales
Mieux accompagner les victimes de lutte contre les violences intrafamiliales telles que les violences conjugales, les mariages forcés et la violence faire aux femmes.
Le PS propose :
- de développer l’aide psycho-sociale et juridique des victimes de violences conjugales
- d’augmenter l’accueil des victimes de violences conjugales et notamment, renforcer le refuge secret pour femmes
- de renforcer l’aide psycho-sociale et juridique des auteurs de violences conjugales afin de mieux lutter contre la récidive
- de consolider le réseau de la vingtaine d’associations Bruxelloises réunies autour de la question du mariage forcé en contexte migratoire
- d’améliorer les processus de prévention et de prise en charge des victimes de violences et de mutilations génitales
- de sensibiliser au droit de la femme à disposer librement de son corps, en particulier au sein des structures d’éducation et de formation : écoles secondaires et supérieures, maisons de jeunes, etc.
Mettre en place un plan spécifique pour les personnes âgées à Bruxelles
Il est primordial qu’une attention particulière soit portée aux personnes qui voient petit à petit certaines de leurs facultés s’amoindrir, non seulement en termes de soins, mais aussi et surtout en termes de considération.
Le PS propose :
- de développer le concept de communes amies des aînés (label de l’OMS)
- de développer les conseils consultatifs des aînés
- d’améliorer la qualité, l’accessibilité et l’offre en matière de soins et aide à domicile (développement de logements alternatifs : communautaires, kangourous, résidences services sociales)
de permettre le maintien à domicile par l’octroi de prêts gratuits soutenus par le fonds du logement pour adapter les logements des personnes âgées et les rendre plus ergonomiques
- d’adapter les maisons de repos et les maisons de repos et de soins pour offrir un accueil de qualité en respectant les droits de la personne en perte d’autonomie
- de créer des unités adaptées pour personnes désorientées ou
atteintes de la maladie Alzheimer au sein des maisons de repos et
soins. Cette unité est un espace spécifique et adapté au sein de
l’établissement. Il permet la création d’une communauté de vie, encadrée par une équipe pluridisciplinaire et de qualité, intégrant les familles dans le projet d’établissement - d’adapter la législation relative à l’agrément des maisons de repos
et maisons de repos et soins pour limiter la course aux profits des
groupes commerciaux - de lutter contre la solitude des personnes âgées en augmentant
le nombre de services d’accueil de jour, en développant l’usage d’un système de vigilance avec GPS pour étendre la zone couverte par le système en dehors du domicile, en maintenant les personnes âgées dans un réseau social, en utilisant au mieux leurs compétences en développant l’offre de service intergénérationnel - de faciliter leur mobilité par les transports publics